Monsieur Tarabella, comment l'Union pour la Méditerranée et ses objectifs sont-ils affectés par les changements institutionnels profonds et rapides des pays arabes concernés?
Bonjour Remy,
Je ne vous cache pas que depuis sa mise en place en 2011, l'Union pour la Méditerranée souffre d'un manque cruel de reconnaissance politique des Etats et d'une très faible marge de manoeuvre budgétaire malgré notre support au Parlement européen.
Entre cette période "post-printemps arabe" où la situation politique est parfois explosive et la crise économique qui, depuis 2008, creuse les inégalités entre le Nord et le Sud de la Méditerranée, force est de constater que les perspectives d'avenir ne sont guère réjouissantes pour les citoyens méditerranéens.
Face à ce constat un peu morose, nous venons de proposer la relance du partenariat euro-méditerranéen.
L'objectif principal est de donner un coup d'accélérateur à la mise en œuvre des projets de l'Union pour la Méditerranée à l'heure de bouleversements politiques et économiques régionaux majeurs.
D'ailleurs, Martin Schulz, le président du Parlement européen qui deviendra peut-être, espérons-le président de la Commission en juin prochain, avait convoqué il y a quelques mois un sommet des présidents des Parlements représentant pas moins de 42 pays.
Ils ont, à cette occasion, confirmé leur support aux 14 projets relatifs au développement économique et social durable, à l'enseignement supérieur ou aux transports. Citons en exemple le plan solaire méditerranéen où l'initiative régionale pour l'emploi qui sont des projets vraiment interessants.
Pour relancer l'Union pour la Méditerranée, il est indispensable de renforcer leur position dans les relations euro-méditerranéennes. Le dialogue politique doit se construire autour de trois axes : les peuples, les parlements et la participation.
Ce n'est pas une mince affaire, les choses avancent, peut-être pas assez vite à mon goût, mais les choses avancent.
