"Kali" est la 3ème partie de la tétralogie "Les Chemins cinétiques" de Gérard Courant.
À l’automne 1980, j’avais tourné "Vivre est une solution", un film qui mettait en scène un des joyaux de Paris : le canal Saint-Martin.
Vivre est une solution était un ciné-poème à la gloire du canal Saint-Martin, un petit îlot de vie dans un univers de béton.
Un tiers de siècle plus tard, je n’ai pas réalisé une suite à "Vivre est une solution", mais plutôt une variation ou, pour être plus précis, une transposition de mon film de 1980 : c’est "Kali", terminé en 2014.
Grâce aux nouvelles possibilités offertes par la technologie numérique, j’ai transformé les formes réalistes de "Vivre est une solution" en formes abstraites et cinétiques tout en respectant le rythme et la durée de chaque séquence et de chaque plan du film original.
Ce qui était réaliste – ou hyperréaliste – dans "Vivre est une solution" est devenu cinétique dans "Kali". Il n’y a plus de personnages et il n’y a plus de canal Saint-Martin : il y a seulement des couleurs et des formes abstraites qui se font et se défont perpétuellement au rythme des musiques de "Vivre est une solution" dont la bande-sonore a été entièrement reprise, à la note près, dans "Kali".
Au bout du compte, "Kali" est avant tout une expérience visuelle et psychique alors que "Vivre est une solution", poème nostalgique sur un quartier délaissé de Paris, était essentiellement une expérience sensuelle et mentale.
Gérard Courant
