Ondes gravitationnelles : une alliance réussie
Frédérique Marion, directrice de recherche au CNRS, laboratoire de physique des particules (Lapp), Annecy-le-Vieux, membre de l’expérience Virgo
Conférence donnée le 20 septembre 2016, dans le cadre de la thématique "coopérer, une nécessité ? Cycle "Mégascience : la clé du succès ?"
Les ondes gravitationnelles sont d'infimes oscillations de la courbure de l'espace-temps prédites par la théorie de la relativité générale d'Einstein et engendrées lors de phénomènes violents dans l'Univers. Après une quête expérimentale de longue haleine, les scientifiques des collaborations LIGO et Virgo ont pu en faire la première détection directe en 2015 grâces à des interféromètres géants, antennes ultra-sensibles qui ont permis de capter le signal émis lors de la fusion de deux trous noirs.
Cette double découverte a marqué le début d'une nouvelle ère, celle de l'astronomie des ondes gravitationnelles, qui ouvre des perspectives inédites pour étudier la gravitation et sonder l'Univers. La poursuite de cet objectif repose sur l'exploitation commune d'un réseau mondial de détecteurs, actuellement en phase d'extension, sur la collaboration avec des partenaires de l'astronomie traditionnelle, ainsi que sur les progrès théoriques permettant de calculer les signaux émis par les sources d'ondes gravitationnelles.