Suite au décès de Dimitri Balachoff début décembre 2005, nous avons rencontré Henry Ingberg, Secrétaire Général et Directeur du Centre du Cinéma de la Communauté française Wallonie-Bruxelles.
Le souvenir le plus marquant que j’ai, est lié au Festival de Bruxelles. Dimitri Balachoff avait cette qualité extraordinaire et très rare : il donnait l’impression qu’on l’avait toujours connu, et en d’autres circonstances. Sa disparition, à ce point de vue, est stupéfiante, parce qu’il s’est établi pour moi dans une espèce d’immanence et d’éternité avec toujours le même enthousiasme. Je crois que le premier souvenir, ça doit être à l’occasion de la présentation d’un film avec cette personnalité, cette figure du cinéma qui déambulait dans la vie. Je l’ai d’abord entendu comme élève : c’est lui qui m’a initié à un certain nombre de mystères d’écriture cinématographique. Il communiquait admirablement bien sa passion. Et puis, nous avons franchi un cap lorsque j’ai pris la responsabilité du cinéma dans ce ministère. A partir de ce moment-là, les dialogues étaient devenus tout à fait amicaux et permanents, mais en même temps professionnels, toujours très vivants et controversés, car Dimitri Balachoff n’arrêtait pas de fourmiller d’idées. Si on ne s’en défendait pas, il pouvait vous donner l’impression que vous aviez systématiquement 20 ans de retard. Mais, comme je pédalais aussi de toutes mes forces, j’essayais de coller à son propos du moment. En tout cas, ça a été une rencontre où à chaque fois en entrechoquant les idées et les nouvelles propositions, on pouvait être sûrs qu’on n’était pas dans la répétition d’un dialogue du cinéma belge qui avait déjà eu lieu en d’autres temps, même si Dimitri avait des passions ou des obsessions par rapport à certains points de vue.
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