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Assurance chômage : Le maire de Vulbens plaide pour une répartition équitable des efforts

2024-10-22 3 Dailymotion

Florent Benoît, le maire d'une commune accueillant de nombreux travailleurs transfrontaliers, exprime sa préoccupation face à un "réel déséquilibre sur notre territoire". Ce constat est fortement lié à l'indemnisation du chômage, qui est supportée par la France. Actuellement, les discussions sur les règles de l'assurance chômage sont relancées dans le cadre des négociations entre les différents partenaires sociaux.

## Un appel à la collaboration pour équilibrer les efforts

Le maire insiste sur l'importance d"un travail collaboratif pour assurer un partage équitable des efforts. "Ce n'est pas uniquement à la France de porter le poids social", a-t-il déclaré le mardi 22 octobre. Florent Benoît, qui est également le président de la Communauté de communes du Genevois, souligne la particularité de sa commune qui voit de nombreux Français travailler en Suisse.

## Les enjeux des discussions autour de l'assurance chômage

La situation des travailleurs transfrontaliers est sous le microscope de la ministre du Travail et des représentants sociaux, qui doivent parvenir à un nouvel accord d'ici le 15 novembre. Les allocations chômage allouées à ces travailleurs coûtent à l'Unédic environ 800 millions d'euros par an. Selon les règles de l'UE, après cinq mois de chômage, les indemnités de ceux ayant travaillé en Suisse ou au Luxembourg sont prises en charge par la France, calculées sur des salaires nettement plus élevés que ceux pratiqués en France, entraînant des montants d’indemnisation qui peuvent atteindre 2 700 euros mensuels, soit le double de la moyenne française.

## Révisions nécessaires pour l'indemnisation des transfrontaliers

Face à ce déséquilibre, Florent Benoît réclame une révision des règles d'indemnisation en faveur des transfrontaliers. Il note que le recrutement est déjà un défi en Haute-Savoie, avec 10 000 chômeurs frontaliers indemnisés qui reçoivent une indemnité moyenne de 57 % de leur dernier salaire brut durant environ 300 jours. Il souligne aussi que les salariés français au chômage ne bénéficient pas d'un cadre d'indemnisation similaire, ce qui pose un problème d'équité. Il appelle à revisiter l'ancien système instauré par le président Sarkozy, tout en plaidant pour une réforme au niveau du droit européen afin que le pays où les travailleurs cotisent soit également celui qui les indemnise.

## Vers un ajustement des critères d'indemnisation

Modifier les règles au niveau européen pourrait prendre des années, cependant, la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, projette d'apporter des ajustements à un paramètre français, visant à redéfinir la notion d'"offre raisonnable d'emploi". Cette réforme viserait à réduire les possibilités pour les chômeurs frontaliers de décliner les offres d'emploi aux rémunérations jugées insuffisantes par rapport à leurs anciens salaires.

## Des solutions en vue pour améliorer la situation financiè