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Claude Allègre est l'une des premières personnalités à disparaître en ce début d'année 2025. Ancien ministre de l'Éducation nationale sous Lionel Jospin, il est décédé le samedi 4 janvier, comme l'a annoncé son fils à l'AFP.
## Un parcours politique marquant
Reconnu pour son caractère ardent et ses opinions climato-sceptiques, Claude Allègre a laissé une empreinte notable dans la vie politique française. Cet article retrace son parcours exceptionnel. Allègre est devenu connu du grand public en 1997, lorsqu'il a rejoint le gouvernement de son ami Lionel Jospin. En tant que ministre de l'Éducation nationale, il a exercé cette fonction pendant trois ans, mais il était également un chercheur émérite en géochimie, ayant reçu le prix Crafoord en 1986 et la médaille d'or du CNRS en 1994.
## Relations amicales et politiques
Ami de longue date de Lionel Jospin, ils partageaient même la même résidence universitaire pendant leurs études. C'est tout naturellement qu'il a été choisi comme conseiller spécial par Jospin, avant de rejoindre le gouvernement.
## Défis et controverses
Dès son arrivée au ministère de l'Éducation nationale, après François Bayrou, Claude Allègre a rapidement suscité des réactions. Ses déclarations fracassantes ont marqué les esprits, notamment sa volonté de "dégraisser le mammouth", une phrase qui a suscité une vive réaction parmi les enseignants. Pendant trois ans, il a tenté de réformer l'Éducation nationale, mettant en place les premières étapes du système LMD pour l'enseignement supérieur. Cependant, en 2010, sous la pression des syndicats, son successeur fut Jack Lang.
## Rupture avec le Parti Socialiste
Après sa démission par Lionel Jospin, Claude Allègre a choisi de ne pas soutenir Ségolène Royal lors de la présidentielle de 2007, la qualifiant de "démagogue". Plus tard, il a choqué en annonçant son soutien à Nicolas Sarkozy et en rendant sa carte du Parti Socialiste.
## Controverses scientifiques
En dehors de sa carrière ministérielle, Claude Allègre était également connu pour ses opinions scientifiques controversées. En 1995, précédemment à la signature du traité de Kyoto, il avait écrit dans Le Point une chronique intitulée "Fausse alerte", contestant le réchauffement climatique, qu'il qualifiait d'invention de certains lobbies. Il a renforcé cette position dans un livre intitulé "L'Imposture climatique", suscitant ainsi une forte indignation au sein de la communauté scientifique. Claude Allègre, qui n'a jamais fait marche arrière sur ses déclarations, est décédé à l'âge de 87 ans, les causes de sa mort restant inconnues.
