Le nouveau ministre de l'Économie, Éric Lombard, a lancé un appel aux représentants de la gauche pour plaider en faveur d'une plus grande justice fiscale. Lors d'une réunion de consultations budgétaires à Bercy le 6 janvier 2025, il a exprimé sa volonté de s'inspirer du travail de son prédécesseur, Michel Barnier, concernant la politique fiscale.
## Une nouvelle équipe pour un budget inédit
Sous la direction d'Éric Lombard à l'Économie et d'Amélie de Montchalin aux Comptes publics, une équipe renouvelée s'apprête à présenter un budget qui suscite des interrogations. Qui supportera le poids de cette fiscalité ? D'après les premières annonces, les classes moyennes ne verront pas d'augmentation d'impôts sur le revenu cette année. Il est prévu que le barème soit réajusté en fonction de l'inflation lors de l'adoption de la loi de finances, afin d'empêcher 600 000 contribuables de tomber sous le coup de l'impôt. Aucun relèvement de la TVA n'est envisagé, épargnant ainsi la classe moyenne d'une charge supplémentaire, bien que cette décision entraîne une perte de plusieurs milliards d'euros en recettes fiscales pour l'État.
## Ciblage des revenus élevés
Pour compenser ces mesures, les foyers les plus aisés seront les principaux contributeurs. Éric Lombard, à l'instar de son prédécesseur, a proposé une contribution exceptionnelle pour les ménages à hauts revenus, bien que les modalités restent encore à préciser. L'objectif est de générer une recette de deux milliards d'euros.
## Contribution des grandes entreprises
Les grandes sociétés seront également sollicitées à travers une surtaxe temporaire sur leurs bénéfices, qui devrait permettre de récolter 8 milliards d'euros supplémentaires pour l'État cette année. Au total, environ 440 entreprises pourraient être concernées par cette mesure, selon les prévisions du ministère de l'Économie.