Le 9 janvier 2015, Amedy Coulibaly a tragiquement ôté la vie à quatre individus dans cette supérette située à la porte de Vincennes, à Paris. Une cérémonie commémorative est prévue ce jeudi pour honorer la mémoire des victimes, alors que les clients rencontrés à l'Hypercacher partagent leur vécu face à ce traumatisme, dix années plus tard.
## Un hommage pour les victimes
Les commémorations des événements tragiques de janvier 2015 se poursuivent. Après les hommages à Charlie Hebdo et à la policière Clarissa Jean-Philippe qui a été tuée à Montrouge, une nouvelle cérémonie se tiendra le 9 janvier devant l'Hypercacher. Cette initiative émane du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) et vise à marquer le dixième anniversaire de la prise d’otages qui a eu lieu dans ce magasin.
## Des cicatrices indélébiles dans la communauté
Le jour fatidique, Amedy Coulibaly a tué quatre clients, tous de confession juive, avant d'être abattu par les forces d'intervention. Une décennie après ces événements choquants, la communauté juive porte toujours les séquelles de ce drame. Devant la supérette, désormais repeinte en blanc, le va-et-vient habituel de camions de livraison et de clients contrastent avec une plaque discrète, installée en hauteur sur la façade, qui rappelle les noms des victimes.
## Des souvenirs douloureux
Laurence, après avoir fait ses courses, se remémore avec une douleur palpable : "Je n’ai pas besoin de la plaque pour me rappeler. Le cousin de mon beau-père a perdu la vie dans cette tragédie. Il voulait acheter des hallot pour shabbat et a été tué par le terroriste qui a levé le rideau pour le laisser entrer," explique-t-elle, démontrant ainsi une connexion personnelle au drame.
## L'impact sur la vie quotidienne
Eva, quant à elle, n'a pas connu les victimes, mais se souvient précisément de ce terrible vendredi. "J'avais donné naissance à ma fille deux semaines auparavant et j'ai vu à la télévision l'alerte à l'Hypercacher. C'était l'horreur complète, car nous fréquentions souvent ce magasin, surtout avant shabbat, pour faire nos courses. C'était tragique," se rappelle-t-elle, impactée par la proximité du lieu du drame.
## Une vigilance permanente
Dix ans plus tard, bien que les employés aient changé, les résidents du quartier continuent de fréquenter l'Hypercacher, souvent avec un sentiment d'appréhension. "On ne se sent pas particulièrement en danger, mais en entrant dans une boutique cacher, notre attention est accrue par rapport à ce qui nous entoure," confie un client régulier.
## Les sentiments d'insécurité persistent
"Nous restons vigilants, mais malheureusement les attentats sont des réalités que nous vivons au quotidien," ajoute un autre habitué, soulignant le sentiment persistant de peur qui suit cet évènement tragique. Patricia, émue, s'interroge sur la situation actuelle : "Si ça continue, je crains