Gérald Darmanin a changé de fonction et n'est plus ministre de l'Intérieur, mais occupe désormais le poste de garde des Sceaux. Logiquement, il devrait résider place Vendôme, dans l'appartement destiné au responsable de la Justice, qui est cependant considéré comme prestigieux, selon une source bien informée. Toutefois, d’après les informations du service police-justice, l'ancien ministre du Nord a réinvesti un logement près de la place Beauvau, lors des vacances de Noël, en emménageant dans une rue voisine, dans un appartement qui appartenait auparavant à François-Noël Buffet, ex-ministre des Outre-mer, qui, lui, demeure au ministère de l'Intérieur dans un rôle ministériel délégué.
## Pas de colocation, mais des rencontres possibles
Il est important de préciser qu'il n'y a pas de colocation entre Gérald Darmanin et Bruno Retailleau, car les deux ministres ne sont pas logés ensemble. Cependant, Darmanin pourrait croiser d'anciens collègues et figures éminentes, notamment des responsables des forces de l'ordre qui se trouvent dans le même périmètre. Les logements ministériels sont attribués par le secrétariat général du gouvernement, qui souligne que l'appartement du ministère de la Justice ne fait que 62 mètres carrés et n'a qu'une chambre, ce qui ne convient pas à la famille de Darmanin, père de deux enfants, qui s'est implanté dans le quartier pendant plus de quatre ans. Il n'est pas rare que des ministres d'autres départements soient logés par le ministère de l'Intérieur.
## Un retour controversé
Ce retour dans les locaux suscite des critiques. En effet, plusieurs observateurs estiment que Gérald Darmanin, en tant que fondateur du mouvement "Populaire", conserve des privilèges, comme l'accès à ce bâtiment qui lui est favorable personnellement. Bien qu'il ait retrouvé son statut de simple député pendant trois mois, il a continué à bénéficier d'une sécurité exceptionnelle, avec douze officiers et trois voitures à sa disposition. Ce retour dérange certains témoins, qui sont agacés par la présence renouvelée de celui qui avait occupé ces fonctions pendant plusieurs années. "L'image n'est pas terrible", affirment-ils, dénonçant un ministre qui semble vouloir rester omniprésent, comme s'il n'avait jamais quitté son ancien poste. De leur côté, les proches de Bruno Retailleau, le locataire actuel de Beauvau, préfèrent garder le silence sur cette situation.