Nahid Taghavi, militante germanophone pour les droits des femmes, a été libérée après avoir passé plus de quatre ans en prison. Elle avait été condamnée en août 2021 à une peine de plus de dix ans pour son affiliation à un groupe illégal ainsi que pour des activités de propagande contre le gouvernement iranien. Son arrestation remonte à octobre 2020 à Téhéran, et sa libération a été annoncée le 13 janvier, après que sa santé a connu un déclin significatif dans la prison d'Evin, connue pour ses conditions de détention extrêmement sévères.
## Retour en Allemagne et retrouvailles émouvantes
Âgée de 70 ans, Nahid Taghavi a été enfin libérée, ayant passé plus de 1 500 jours dans ce qu'on considère comme une détention arbitraire. Elle a pu regagner l'Allemagne dimanche dernier, un retour qui a été confirmé par sa fille Mariam Claren, qui a partagé une photo touchante des retrouvailles sur les réseaux sociaux. Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères, a célébré ces moments de retrouvailles comme un grand bonheur.
## Des conditions de détention alarmantes
Avant sa libération, Nahid Taghavi avait déjà été placée en isolement pendant plus de sept mois, où elle a été contrainte de dormir par terre, sans lit ni oreiller, sous une surveillance constante. Au cours de ses rares moments à l'extérieur, elle était limitée à 30 minutes par jour, les yeux bandés. Amnesty International a mis en lumière ces conditions inhumaines dont elle a été victime durant sa détention.
## Détentions d'étrangers et chantage politique
Les défenseurs des droits humains ainsi que plusieurs pays européens accusent le gouvernement iranien de détenir des étrangers pour des raisons fallacieuses, dans le cadre d'une stratégie visant à exercer une pression sur l'Occident. Olivier Grondeau, un Français séquestré dans la même prison pour des accusations d'espionnage, a récemment alerté sur son sort, déclarant être une victime d'un chantage politique entre la France et l'Iran.
