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Déjà le patron de l'OM, Ismaël Bennacer est le Top de La Provence après la victoire à Angers

2025-02-10 14 Dailymotion

Les premières lignes de son aventure olympienne, grande il l'espère, n'ont sans doute pas été écrites, hier, sous la lune angevine. Plutôt à l'aube, quand il marchait encore sous le timide soleil provençal. C'est là, quelques heures avant de décoller pour l'Anjou, que le baptême d'Ismaël Bennacer (27 ans), quatrième et dernière recrue hivernale, arrachée au Milan sur le gong du mercato (prêt payant de 1M€, avec option d'achat fixée à 12M€), a été précipité. Malade, Valentin Rongier a dû déclarer forfait.

L'ex-capitaine olympien, redevenu indiscutable, postulait naturellement dans le double pivot de Roberto De Zerbi, aux côtés d'un autre inamovible (au 10 février 2025, la concurrence en dessinera prochainement de nouveaux), Pierre-Emile Hojbjerg. La zone de prédilection d'un certain… Ismaël Bennacer.

L'international algérien, certes moins rompu aux consignes et à la philosophie de "Roby" (quoique, à en juger son adaptation éclair) et encore en quête de sa meilleure forme après un long séjour à l'infirmerie de mi-septembre à fin décembre, a quand même été lancé dans l'arène par De Zerbi. Au détriment du jeune Bilal Nadir, solution de repli en ce début d'année, mais dont le pedigree ne fait pas le poids en face de celui de l'Arlésien. Bien lui en a pris.

Un vent de fraîcheur a soufflé sur Raymond-Kopa. Malgré ses efforts, le climat angevin n'y était pour rien. En l'espace d'une heure, avant de céder sa place au revenant Geoffrey Kondogbia (64), Ismaël Bennacer a étoffé la palette d'un milieu marseillais, déjà de très haut niveau en son absence, de classe mondiale aujourd'hui. Certes, en face, ce n'était que le Sco. Une équipe qui renonce à la possession et a, d'office, glissé Bennacer dans ses petits souliers. Encore fallait-il tout réussir. À l'exception d'une passe très osée plein axe, entre une forêt de jambes (3), le neo-Olympien ne s'est jamais trompé. Il a incarné l'outrageuse domination de l'OM, tant technique que physique. Disponible à souhait, toujours bien placé pour combiner, l'ancien Rossonero (103) a presque réussi autant de transmissions que tous les Angevins réunis (111), à sa sortie. Saisissant. Comme ses choix sur le pré, toujours justes, avisés, mais aussi osés.

L'infime déchet de Bennacer, alias monsieur propre ce dimanche soir, n'est en rien une médaille d'honneur attribuée à un relayeur frileux, qui a voulu se rassurer en enchaînant les passes latérales ou en retrait. Celles qui sortaient de son soyeux pied gauche allaient dans toutes les directions, souvent droit au but. Toujours à destination de ses partenaires, qui l'ont malheureusement privé de sa première action décisive (21, 25, 45, 62). Y compris sur corner, un coup de pied de coin orphelin d'un digne frappeur, à Marseille, mais plus pour longtemps à en juger sa réussite… même si l'OM en a enfin transformé un, en Ligue 1, sans lui (69).

Cerise sur le gâteau, l'esthète se mue, le moment venu, en redoutable chien de garde. Se salir le short.