Bertrand Chamayou interprète la Fantaisie pour piano, choeurs et orchestre en ut mineur op 80 de Beethoven avec Accentus et Insula Orchestra sous la direction de Laurence Equilbey. Extrait du concert enregistré le 22 avril 2017 à l'Auditorium de l'Île Seguin à Paris, dans le cadre de l'inauguration de la Seine Musicale à l'Île Seguin.
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Vingt minutes époustouflantes : c’est la durée de cette fantaisie créée à Vienne le 22 décembre 1808, en guise de conclusion d’un concert où Beethoven donne quelques unes de ses plus grandes partitions comme les Cinquième et Sixième Symphonies. Par ce festival de chefs-d’œuvre, le compositeur souhaite éblouir ses mécènes au terme d’une soirée d’adieux destinée à leur faire croire qu’il accepte le poste proposé par Jérôme Bonaparte, couronné roi de Westphalie. La ruse est habile : elle se conclut par la signature d’un généreux contrat avec l’archiduc Rodolphe, les princes Kinsky et Lobkowitz, tremblant à l’idée de perdre leur protégé. Pour ce final éblouissant qu’est La Fantaisie chorale, Beethoven semble avoir condensé tout son art : l’intimité du piano s’allie à l’exubérance de l’orchestre tandis que le chœur lance un message d’harmonie universelle sur un poème de Christoph Kuffner. Un texte et une mélodie qui annoncent un certain « Hymne à la joie »…