Une trentaine d’avocats se sont mobilisés, en soutien à leur confrère poursuivi en justice par la gendarmerie. Lui, dit avoir été victime de discrimination raciale.
L’affaire remonte au 21 juillet dernier. Me Kada Sadouni, jeune avocat de permanence, intervient aux intérêts d’un gardé à vue à la gendarmerie de La Trinité. Mais au moment de sortir, personne pour lui ouvrir. Un quart d’heure se passe. Il tambourine. Quand on lui ouvre enfin, il dit son mécontentement et dit avoir eu en face de lui des gendarmes agressifs qui le menacent de la placer en garde à vue pour outrage.
L’avocat a été entendu un peu moins de quatre heures ce mercredi matin, à la fois comme victime et comme prévenu. "J’ai pu m’expliquer sur le comportement déplacé des gendarmes qui n’ont pas su tempérer la situation. Ils ont refusé de m’ouvrir, m’ont confondu avec un gardé à vue, selon leurs propres propos. Je leur reproche également les propos que je perçois comme à caractère raciste. Il m’a dit que des gens comme moi le gendarme les connaissait et que le statut d’avocat ne me rendait pas supérieur."
Me Sadouni s’est dit touché de la mobilisation d’une partie de ses confrères et consœurs. "Ça me fait chaud au cœur, j’aime voir la profession soudée comme ça."
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