Ce texte s'articule autour de trois grandes catégories qui doivent présenter les "activités néfastes de notre système". La première "agression", vu comme la plus "impactante et dangereuse", est "l'écocide globalisé" : "L'écocide globalisé est la somme des actions humaines qui détruisent, fragmentent, empoissonnent ou marchandisent la totalité du vivant".
Ce passage, qui fait plus de trois pages, critique les "excès humains" sur la planète et ses conséquences néfastes. Il compare la "crise écologie contemporaine" à celle "du corps malade" et le "système technico-industriel mondial" à une "tumeur étendue, proliférante, qui détruit les conditions de viabilité de l'organisme Terre".
Cette partie du manifeste se conclue par ses mots : "La révolte écologique n'est pas une idéologie parmi d'autres. C'est un instinct vital. Lutter pour la nature, ce n'est pas lutter pour une belle planète Instagram. C'est lutter pour que le vivant survive, pour que la Terre guérisse, pour que l'équilibre naturel, même cruel, même exigeant, reprenne sa place".
La "seconde agression" correspond à la "Violence systémique et aliénation sociale".
Une violence qui se manifeste de manière "insidieuse". Une violence qui s'infiltre "dans les esprits, les corps, les relations, les émotions, les désirs, les langages.
Cette forme de violence est systémique, diffuse".
Il critique une "matrice de contrôle" dans lequel chaque individu baigne depuis sa naissance ainsi que la "soumission mentale" qui produit "des individus amputés de leur capacité à résister, à rêver, à se rebeller". Un système qui ne se contente pas "de détruire les écosystèmes : il détruit les psychés".
Enfin, la troisième et dernière agression évoquée concerne le "conditionnement social totalitaire".
Dans ce passage, l'auteur dénonce la "société de l'information" actuelle qui n'est "en réalité, qu'une immense opération de conditionnement, un système de colonisation de l'inconscient visant à formater les esprits, stériliser les imaginaires et rendre l'humain docile, prévisible, programmable".
Il critique donc le système d'information, la publicité qui, en plus d'être un outil de commerce, est un "piratage cérébral massif". L'éducation donnée aux enfants n'est "pas neutre" : "Elle formate les enfants à obéir, à se conformer". Le langage ne sert plus à penser "mais à produire du consentement".
Il critique aussi les réseaux sociaux avec les "boucles de dopamine, le scroll infini, les notifications constantes". Ce manifeste se conclut par ces phrases :
"Même si le monde est un piège, même s’il gagne toujours, le fait de lutter, de crier, de résister, même seul, est une forme d’absolu. La seule solution, ce serait peut-être d’agir, de refuser, de saboter et de protéger".
Pour le moment, on ignore si c'est l'auteur des faits qui a écrit ce manifeste et si c'est ce dernier qui a poussé le jeune homme à passer à l'acte.