Le mont Etna, plus haut volcan actif d’Europe, a une nouvelle fois craché ses entrailles ce week-end, illuminant le ciel sicilien d’une lumière incandescente. Cette nouvelle éruption, survenue dans la nuit du 10 au 11 mai 2025, a été captée par de nombreux objectifs, livrant au monde des images aussi magnifiques que préoccupantes.
Située sur la côte est de la Sicile, cette montagne majestueuse — souvent décrite comme le cœur brûlant de l’île — est entrée en éruption au niveau de son cratère sud-est, projetant des fontaines de lave, des cendres et des panaches de fumée visibles à plusieurs kilomètres à la ronde. L’Institut national de géophysique et de volcanologie (INGV) a immédiatement élevé l’alerte aérienne au niveau rouge, en raison du risque pour le trafic aérien. L’aéroport de Catane a été temporairement fermé, le temps que les colonnes de cendres se dissipent.
Si le phénomène n’est pas exceptionnel — l’Etna entre régulièrement en activité — cette éruption s’est distinguée par un contraste saisissant : la lave rougeoyante glissant sur des pentes encore enneigées, offrant un spectacle d’une beauté surréaliste. Ce mélange d’éléments a attiré de nombreux curieux, randonneurs et amateurs de sensations fortes. Certains n’ont pas hésité à braver les zones interdites pour capturer des vidéos virales ou skier entre les coulées de lave — un comportement dénoncé avec fermeté par les autorités locales, qui alertent sur le danger des « bombes volcaniques », ces fragments de magma projetés à grande vitesse lors de l’explosion de poches de gaz ou de la rencontre entre la lave et la neige.
« On voit chaque année les mêmes images, les mêmes imprudences », déplore un secouriste interrogé par The Guardian. « Mais les conséquences sont bien réelles : brûlures, hypothermie, fractures. Les touristes sous-estiment la brutalité d’un volcan actif ».
L’éruption reste pour l’instant confinée aux zones inhabitées, et aucune évacuation n’a été nécessaire. Toutefois, les scientifiques surveillent de près l’évolution de l’activité magmatique, soulignant que l’Etna, en dépit de sa familiarité touristique, demeure un volcan capricieux et potentiellement dangereux.
Ce nouvel épisode vient rappeler, une fois encore, que la beauté de la nature ne doit jamais faire oublier sa puissance destructrice.
