Le 15 mai, la commission d’enquête du Sénat sur les missions des agences, opérateurs et organismes consultatifs de l’Etat auditionnait Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics. Les sénateurs sont longuement revenus sur l’annonce faite par la ministre le 27 avril de supprimer ou fusionner un tiers des agences et opérateurs de l’Etat dans le projet de loi de finances pour 2026. Elle avait annoncé que cela devait rapporter deux à trois milliards d’euros à l’Etat. Amélie de Montchalin a d'abord tenu à dire qu’elle n’avait pas “comme projet” de se lancer “dans un objectif de serpette ou de tronçonneuse” et qu’il n’y avait pas en réalité “un objectif comptable, chiffré”. Elle a développé les approches qui lui semblaient pertinentes : le regroupement de 196 opérateurs en 14 réseaux, la fusion d’opérateurs qui font des missions très proches, la suppression d’organismes “dont les missions sont échues” ou encore la réintégration d’opérateurs dans les ministères. Elle a appelé les parlementaires à “se saisir” du “moment politique, budgétaire” qui vient. Face à la ministre, les sénatrices et sénateurs se sont montrés sceptiques quant à l’estimation financière de trois milliards d’euros avancée par Amélie de Montchalin. La rapporteure, Christine Lavarde, a rappelé que la commission “n’a aucun document qui permet de vérifier ce chiffre”. Revivez leurs échanges. Année de Production :