KOCOLOLIAU ne peint pas un mur.
Il réveille un immeuble.
Chaque étage devient une scène.
Un fragment de vie.
Un éclat de vérité.
Ou de cauchemar.
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Rez-de-chaussée
La légèreté.
Des rires diffus,
Des ombres qui dansent,
L’insouciance comme un souffle coloré sur le béton.
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Premier étage
La tendresse.
Deux silhouettes qui s’effleurent,
Des lèvres posées contre le mur,
Une chaleur douce, presque timide.
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Deuxième étage
Le désir monte.
Les corps se cherchent, se trouvent, se dévorent.
Les gestes deviennent flammes,
Et les murs retiennent la fièvre.
Scènes adultes,
L’intime à ciel ouvert.
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Troisième étage
La tension.
Une dispute éclate,
Un hurlement de peinture rouge,
Une porte qu’on claque.
Un regard qui transperce la façade.
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Quatrième étage
Le drame.
Un couteau dissimulé dans une fresque,
Des empreintes floues,
Un silence épais.
Quelque chose s’est passé.
Le béton se souvient.
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Cinquième étage
L’alerte.
Des gyrophares bleus peints dans le ciel,
Des visages figés dans la peur,
Des sirènes hurlantes traversent les couleurs.
La police entre dans l’œuvre.
Le rĂŞve se fissure.
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Dernier étage
Le vertige.
Le vide.
L’abîme.
Ou la délivrance.
On ne sait plus.
On n’est plus sûr de rien.
Juste le vent et la peinture qui reste.
Et pourtant, tous lèvent les yeux.
MĂŞme ceux qui ne montent pas.
MĂŞme ceux qui ne vous connaissent pas.
Ils s’arrêtent à votre étage.
Ils lisent votre mur.
Dans leurs pupilles,
vous existez.
Cet immeuble n’est plus un simple bâtiment.
C’est un rêve vertical.
Un poème de béton,
chargé de désir, de peur, d’amour et de silences lourds.
Les murs rĂŞvent...
Mais parfois,
ils hurlent aussi.