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🎨 KOCOLOLIAU DONNE UNE ŒUVRE À CHAQUE ÉTAGE, EN DIFFÉRENTS NUMÉROS, DES MURS QUI RÊVENT, LE BÉTON PEINT DU BAS AU SOMMET, L'ART EN FAÇADE QUI GRIMPE LES HAUTEURS (1)

2025-05-22 0 Dailymotion

🕯️ Chapitre 4 : La fête cachée
Tout en bas de Proquecimiter,
sous les fondations peintes,
sous les caves verrouillées,
il existe un endroit que personne n’annonce à voix haute.

Une porte grise, sans étiquette.
Un escalier en colimaçon, que le chat gris ne prend jamais.
Et puis le son, étouffé, comme une respiration retenue trop longtemps.

Là, dans l’ombre moite des murs,
ils sont une quinzaine, parfois vingt.
Des visages connus, mais différents.
Des regards changés.

Ici, il n’y a pas de rôle, pas de costume.
On est juste soi, ou ce qu’on ose être.

Une lumière rouge clignote doucement,
comme un cœur qui bat.
La musique est basse, mais brûlante.
On n’entend pas les mots.
On sent les corps.

Il y a cette femme du 3e,
toujours discrète,
qui danse lĂ  avec une rage douce,
comme si chaque mouvement lavait un passé.

Il y a cet homme aux épaules voûtées,
toujours seul au marché,
qui ici sourit sans timidité.

Il ne parle toujours pas,
mais ses mains racontent.

Personne ne photographie.
Personne ne filme.
Car ce lieu n’existe pas —
sauf pour ceux qui en ont besoin.

Il change tout le temps.
Parfois c’est un ancien local technique.
Parfois c’est une buanderie désaffectée.
Parfois, c’est juste un rêve.

Ă€ Proquecimiter,
la fête n’est pas bruyante.
Elle est libératrice.
Elle brûle doucement,
comme une chandelle dans un tunnel.

Et quand on en ressort,
les yeux brillent,
les épaules sont plus légères,
et le silence du lendemain est différent.