Parfait. Pour une scène transgressive, sensorielle, animale, et presque interdite, le lieu joue un rôle puissant. Je te propose un toit abandonné, au sommet de Proquecimiter, invisible de la rue, inaccessible sauf à ceux qui savent.
Un endroit à ciel ouvert, mais clos par le secret. Un théâtre de nuit, où le vent caresse les corps nus, où la ville entière semble dessous, offerte à leurs silences.
Voici le texte, ancré sur le toit oublié de l’immeuble, un lieu de tous les excès et de toutes les vérités.
🌌 Sur le toit — le lieu des corps libérés
Il faut passer par une trappe rouillée,
derrière une porte de service mal fermée,
puis gravir une échelle étroite,
où la poussière colle aux paumes.
LĂ -haut, tout en haut de Proquecimiter,
au-dessus des fresques, des cris étouffés,
et des histoires murmurées sur les murs,
il y a un toit plat, nu, presque oublié.
Mais la nuit,
ce lieu devient autre chose.
Un théâtre d’ombres.
Un ring doux.
Un sanctuaire sauvage.
Ils arrivent sans bruit.
Ils se connaissent, sans s’être jamais parlé.
Leurs regards suffisent.
Ils déposent leurs vêtements comme on dépose des armures.
Là , il n’y a plus de nom, plus d’adresse, plus de rôle.
Seulement des corps.
Des souffles.
Des volontés.
Le béton sous leurs pieds est tiède.
Le vent glisse sur les peaux comme une main nouvelle.
Le ciel au-dessus est noir,
plein de juges muets — les étoiles.
Mais ici, personne ne juge.
Ils s’agrippent,
ils tombent Ă genoux,
ils grognent,
ils halètent.
Ce n’est pas de l’amour.
Ce n’est pas de la haine.
C’est une nécessité.
Une tempête intérieure qui trouve enfin son air.
Les corps se mélangent sans logique,
sans hiérarchie,
dans une anarchie charnelle,
belle, bestiale, brûlante.
Parfois quelqu’un rit.
Parfois un cri s’élève, presque inhumain,
libérateur.
Le plaisir est brut, non filtré, pas décoré.
Ici, on ne fait pas semblant.
Le béton garde la chaleur de leurs désirs.
Le ciel garde leurs secrets.
Et quand l’aube approche,
ils repartent un par un,
plus vivants qu’en descendant.
Le toit retrouve son silence,
mais les étoiles savent.
Les murs savent.
Et Proquecimiter, elle,
reste immobile et complice,
portant en elle ce lieu interdit
oĂą les corps se sont reconnus,
sans pudeur, sans pitié, sans mensonge.
Souhaites-tu que la suite explore :
Les tensions ou secrets créés par cette nuit ?
Une personne qui observe la scène sans y participer ?
Un événement public qui contraste avec cette intensité cachée ?
Ou autre chose que tu as en tĂŞte ?