Depuis près de 20 ans, plusieurs longs-métrages ont raconté en fiction le festival d'Avignon (https://www.laprovence.com/festival-davignon), auberge espagnole aux prises multiples. En 2007, Diastème réalisait Du bruit avec des gens autour (avec Léa Drucker et Emma De Caunes), ode libertaire, bien trop foutraque scénaristiquement parlant.
En 2023, Benoît Jacquot sortait Par cœurs avec Luchini et Huppert, dont on suivait les tribulations en juillet dans la cité des papes (https://www.laprovence.com/article/societe/1940925424478314/pourquoi-avignon-est-appelee-cite-des-papes). Une déclaration d'amour très linéaire à deux acteurs majeurs.En 2024, c'était au tour de Claude Lelouch, dans Finalement, de plonger Kad Merad (https://www.laprovence.com/actu/en-direct/77588627130696/la-vie-pour-de-vrai-dany-boon-et-kad-merad-reforment-leur-tandem) dans les rues de la ville. Intéressant, mais beaucoup trop extérieur, et trop carte postale exotique dans son rendu.La comédie Avignon (au cinéma le 18 juin dans 350 salles ndlr) réussit son pari en se glissant dans les coulisses des compagnies du festival Off (https://www.laprovence.com/article/festival-davignon/2164042711206514/laffiche-du-festival-off-2025-est-signee-luca-mira-etudiant-a-lecole-dart-davignon), et en en racontant les enjeux, artistiques autant qu'économiques.Le réalisateur Johann Dionnet avait un avantage précieux sur ses prestigieux confrères : il a été longtemps comédien dans le Off, et connaît donc le sujet en profondeur.
