C'est un témoignage glaçant qui a été diffusé sur BFM TV. Celui d'un élève qui a assisté au drame et qui raconte face caméra, ce qu'il a vu et ce qu'il a entendu. Selon lui, alors que Mélanie, la surveillante venait d'être poignardée, elle aurait affirmé : "Je vais mourir", comprenant visiblement la gravité de ses blessures.
Mais au même moment, sans aucune compassion ou émotion, l'agresseur âgé de seulement 14 ans, aurait lancé froidement : "Alors, c'est qui le plus fort maintenant ?" .
« Il indique qu’il ne supportait plus le comportement des surveillantes qui auraient eu, d’après lui, une attitude différente selon les élèves, a indiqué hier dans une conférence de presse le procureur Denis Devallois. Il établit peut-être un lien entre le fait d’avoir été sermonné par une surveillante, le 6 juin, parce qu’il embrassait sa petite amie dans le collège, et précise que ce n’est pas celle qui sera sa victime le 10 juin. »
Lors de sa garde à vue, qui doit s’achever ce matin, le collégien n’a montré aucun signe évoquant un trouble mental et il n’a manifesté ni regrets ni compassion pour la victime.
Alors que l’exécutif veut empêcher la vente aux mineurs de « tout couteau qui peut constituer une arme », le mis en cause a simplement ouvert le tiroir de la cuisine de ses parents, mardi, avant les cours, pour s’emparer d’un couteau.