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Descente du lion d'Arras - 14/07/2025 - Webcam Arras

2025-07-14 4 Dailymotion

L’emblème arrageois a été délogé de son trône ce 14-Juillet. Il n’avait plus été vu d’aussi près depuis près de cent ans, quand il avait été hissé au sommet du beffroi en 1929.
Le lion a été descendu de son trône en dix minutes top chrono.

8 h 45. L’hélicoptère de la SAF aborde la place des Héros sécurisée pour l’occasion, et vient se stationner sur ses pavés désertés. Il s’apprête à hélitreuiller l’emblème arrageois de 300 kg depuis le sommet du beffroi jusqu’au sol, sur la terre ferme. L’opération doit permettre de l’acheminer ensuite jusqu’en Dordogne pour y être restauré.

9 h 45. Une heure plus tard, trois cordistes de la société Jarnias sont au pied du lion, à plus de 70 mètres de hauteur, pour achever de le « déboulonner ». En vérité, il s’agit de le désolidariser de sa base, qui le retient par les pattes et le tube de sa lance. Pour les acrobates, « c’est Noël ! », partage le conducteur de travaux Kévin Dessons.

10 h 10. L’hélicoptère décolle et se place en position stationnaire au-dessus du beffroi tandis que les cordistes arriment solidement leur protégé, qui s’envole pour quelques minutes avant d’arriver à bon port. En moins de dix minutes, l’opération est pliée : le lion est posé sur un socle et sécurisé à terre.

Le lion avait été emmailloté ce week-end notamment pour éviter qu’il ne perde une partie de ses organes.

11 heures. Les restrictions d’accès à la place des Héros sont levées. Une cohorte de spectateurs converge depuis les quatre coins de la place des Héros pour admirer le lion et se photographier à ses pieds. Il sera visible jusqu’à 18 heures, avant son départ pour 18 mois de restauration en Dordogne, dans les ateliers de Socra.

Avant ça, un énorme travail de préparation : Pour en arriver là, on n’oubliera pas que deux journées complètes de préparation sur place ont été nécessaires en juin. « Il n’y avait pas d’historique, donc très peu d’éléments, reprend Kévin Dessons. On a étudié une réplique au château de Pierrefonds », dont l’analyse a été éprouvée ce week-end. Il s’agissait d’examiner l’état du lion authentique, mais aussi de déterminer s’il était possible de démonter la girouette, selon qu’elle était creuse ou pleine. Les équipes ont ainsi pu se délester en amont du sommet de sa lance.