Intervention de Yannick Jadot au Parlement européen à Strasbourg, le 14 décembre 2010, sur les résultats du Sommet de Cancun sur le climat
Aujourd'hui, d'une certaine façon, la réussite de Cancùn nous oblige à sortir d'une stratégie qui consiste à dire: si les autres ne bougent pas, on ne bouge pas. Le côté positif de Cancùn c'est que, maintenant, tout le monde doit alimenter la machine de la négociation internationale et, notamment, en renforçant ses objectifs nationaux ou régionaux. Là , l'Europe doit passer à 30 % dès maintenant, en termes d'objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. Et puis, 30 %, c'est s'inscrire dans l'objectif d'une économie décarbonée à l'horizon 2050, 20% ne nous permettent pas d'engager cette transition.
Enfin, passer à 30 % c'est aussi, évidemment, faire le lien, maintenant, avec les économies émergentes, le Brésil, la Chine, l'Afrique du Sud. On sait que ces pays sont sur des objectifs qui aujourd'hui, toute proportion gardée, sont supérieurs à ceux de l'Union européenne. Il faut donc sortir de l'inaction et de la stratégie du statu quo. La réussite de Cancùn nous force à alimenter le processus de négociation internationale de manière beaucoup plus constructive.