"La vérité vous rendra libre." Jn 8 32.
«Je pourrais continuer encore et encore à décrire ce paysage, mais je vais m'en tenir à l'essentiel. C'est à dire à propos de celui qui se tenait debout en flottant à côté de moi. A ma droite il y avait un homme. J'ai immédiatement su qu'il était le créateur de tout ce que j'avais vu, je ne connaissais pas son nom, mais je savais qu'il était le responsable de tout ça. Il mesurait environ 1m 80, de corpulence moyenne, il était fort et alerte en même temps. Il avait un air d'autorité, comme un combattant puissant qui pourrait écraser n'importe qui avec une grande facilité. Il en était conscient, mais il était humble et doux et ne s'en vantait pas. Ses cheveux étaient blancs, mais pas à cause de l'âge, d'un blanc symbole de pureté. Il portait une sorte de robe, comme une robe royale d’état. Sur sa poitrine de l'épaule droite à la hanche gauche s'étalait une écharpe rouge/violet tissée de fils d'or. La robe lui arrivait juste au-dessus des chevilles, il portait des sandales, plutôt d'apparence moderne… Mais en regardant ses pieds, j'ai vu des trous dedans. Puis j'ai aperçu ses mains, elles aussi avaient des trous, juste au bout de ses poignets. Il n'y avait pas de sang et les blessures n'étaient pas repoussantes, il les portait comme une marque, comme le symbole de son statut. J'ai eu envie de me mettre à genoux, mais je me suis rendu compte que je n'avais pas de corps pour m'agenouiller. Je l’ai donc regardé, sachant qu'il pouvait lire toutes mes pensées il connaissait mon intention de m'agenouiller, si seulement j'avais pu le faire. Il le savait. Il m'a juste souri avec une joie étincelante dans ses yeux, des yeux tellement bleu, couleur or, des yeux de feu. Comme une opale magnifique. Il semblait irradier un réel bonheur, l’amitié, une paix totale accompagnée d’une puissance, d’un pouvoir absolu. Mais vous vous sentiez à l'aise avec lui, il était également tellement humble. Je lui ai finalement dit en pensée : "Vous êtes Dieu?", Il a dit simplement : "Je Suis". Je me suis dit "Ça ne peut pas être vrai, il n'y a pas de Dieu", je suis en train d'imaginer tout cela. Il a souri encore plus largement si c’était possible, comme s'il était amusé par ma simple et certaine croyance en rien. Ça ressemblait au sourire qu'on a lorsqu'un enfant dit quelque chose de mignon…»
(à suivre…)